Confinée chez moi je rêve à la pointe du jour
Je revois les aubes claires envahirent la terre
Les soleils levant à l’horizon de la mer
Et les rochers se découpant à contre-jour.
Je voyage au gré de mon imaginaire
Tout en étouffant le temps qui m’entraîne au loin
Où j’entrevois ce bédouin
Me fixant de ses yeux clairs.
Pour oublier ces instants d’une lenteur monotone
Je dévore des livres de mes auteurs favoris
Tout en continuant mes propres écrits
Et je vous dévoile les premiers mots d’une histoire bretonne.
Mes cahiers sont remplis de légendes et de korrigans
Je marche dans ma tête comme nous marchions sur la route
Sans me laisser atteindre par le doute
Et la nuit je rêve que je suis poursuivie par des brigands
Parfois je déchire les feuillets d’une histoire à dormir debout
Pour en écrire une autre qui n’a ni queue ni tête
Regrettant déjà la première , cela devient un véritable casse-tête
Je suis devenue Pénélope, je ne vais pas en venir à bout.
Doucement la nuit appareille sur son vaisseau
Et le jour lentement s’enfuit
Soudain apparaît l’astre lunaire en belle-de-nuit
Une journée s’achève, je m’endors au bruit du ruisseau.